La vaccination consiste à déclencher les défenses spécifiques (anticorps) du cheval en lui administrant, non pas le microbe de la maladie, mais une partie ou le microbe « transformé » ; ainsi, cette injection ne le rendra pas malade, mais entraînera une réaction de son organisme en produisant les anticorps qui le protégeront quand il sera en contact avec le véritable germe.
Les principales maladies, contre lesquelles la vaccination est couramment pratiquée, sont la grippe, le tétanos, la rhino pneumonie et la rage ; des vaccins existent également contre la gourme et l’artérite virale.
Bien que non obligatoire, la vaccination antitétanique est fortement recommandée, le cheval étant particulièrement sensible à cette affection
Protocole vaccinal :
En pratique, le vaccin est couplé avec le vaccin grippe, et les rappels sont annuels
La protection de la vaccination contre le tétanos est considérée comme excellente
La vaccination antigrippale est obligatoire pour participer à toute épreuve ou compétition équestre et à tout rassemblement de chevaux
Ø Elevage
La réglementation est variable suivant les races et le mode de reproduction : la vaccination est obligatoire pour tous les étalons, et pour les poulinières produisant en races Pur-Sang, AQPS, TF, SF et AA, suivant le protocole vaccinal minimal (rappel annuel)
Ø Compétitions et courses
- compétitions ou rassemblement FFE, Haras Nationaux, SHF : rappel annuel avant le 365ème jour
- compétition FEI : rappels tous les 6 mois (+ ou – 21 jours)
pour ces épreuves FFE ou FEI, aucune de ces vaccinations ne doit avoir été administrée dans les 7 jours précédant la date de la compétition ou le jour d’arrivée du cheval dans les écuries de la compétition.
- courses hippiques : 1er rappel à 6 mois (entre 150 et 215 jours après la 2ème injection de la primo vaccination), et rappels ultérieurs dans un intervalle inférieur à 365 jours
Aucun cheval ne peut être admis à courir s’il a reçu une injection vaccinale dans les quatre jours précédant l’épreuve.
La vaccination grippale est considérée comme correcte et renforcée si les rappels ont lieu tous les 6 mois
la rhino pneumonie est une maladie virale qui se manifeste sous des formes différentes (avortement, troubles respiratoires, troubles nerveux), les modalités de vaccination seront différentes suivant la protection recherchée et selon le vaccin
Protocole vaccinal :
- primovaccination : 2 injections à 1 mois d’intervalle avant la 1ère saillie, puis rappel au 5ème mois de gestation
- rappels : annuels pendant la première moitié de la gestation, voire selon le fabricant : 3 rappels annuels à 5,7et 9 mois de gestation
la vaccination des poulinières contre la rhino pneumonie est obligatoire pour la race Trotteur Français
- primovaccination :2 injections à 1 mois d’intervalle
- rappels : tous les 6 mois
la vaccination des étalons contre la rhino pneumonie est obligatoire pour les races Trotteur Français, Anglo-arabe et Merens
- primovaccination : 2 injections à 1 mois d’intervalle
- rappels : tous les 6 mois ou annuel
la vaccination est recommandée dans les effectifs importants et pour les chevaux de compétition
la vaccination contre la rage était obligatoire jusqu’en 2003 ; la rage, ayant complètement disparu en France, elle ne s’impose plus ; toutefois des propriétaires de chevaux qui séjournent au pré, à proximité de forêt, souhaite encore les prémunir
Protocole vaccinal :
- avant l’âge de 6 mois : 2 injections à 1 mois d’intervalle à partir de l’âge de 2 mois (mère non vaccinée) ou 4 mois (mère vaccinée)
- à partir de 6 mois : 1 injection
la vaccination n’est pas obligatoire, mais peut présenter un intérêt dans les effectifs où passent de jeunes chevaux, en raison des conséquences de la maladie
le vaccin s’injecte par voie sous-muqueuse intralabiale
Protocole vaccinal :
l’artérite virale a été décrite en Normandie en juillet 2007, et a entraîné des mesures sanitaires importantes
la vaccination peut aider dans des circonstances exceptionnelles
Protocole vaccinal :
Ces protocoles de vaccination déployés à grande échelle ont permis de maitriser l’impact des maladies concernées ; on peut regretter que la vaccination ne couvre pas certaines maladies fréquentes, en particulier la leptospirose