Quels sont les risques respiratoires en hiver ?
Les affections respiratoires ont une incidence accrue en hiver dans l’espèce équine, en liaison en partie avec la sensibilité particulière de l’appareil respiratoire dans cette espèce. Les symptômes sont peu pathognomoniques même si les causes peuvent être variées.
Les consultations vétérinaires pour affection de l’appareil respiratoire représentent environ 20 % des motifs de consultation équine, soit la deuxième cause après les boiteries. Ces consultations sont logiquement plus fréquentes en hiver. Parmi les principaux motifs d’appels on peut citer la toux, avec ou sans hyperthermie, le jetage, uni ou bilatéral, les dyspnées (difficultés respiratoires), épistaxis (saignement au niveau des naseaux), bruits respiratoires au cours d’un exercice, baisse de performance et problèmes de récupération, enflure au niveau de la gorge…
Quels sont les virus respiratoires dangereux en hiver ?
A cette saison, le cheval peut être victime d’une rupture d’immunité vis à vis de la grippe ou de la rhinopneumonie, s’il n’a pas été vacciné correctement à l’automne et si la concentration d’animaux est élevée. Le maintien dans une structure fermée de plusieurs chevaux favorise alors la contagiosité. Les virus respiratoires sont responsables de lésions au niveau de l’appareil respiratoire qui favorisent les infections bactériennes secondaires.
Quels sont les autres dangers liés à l’hiver ?
En hiver, le cheval est sujet à des risques traumatiques au pré : il peut glisser sur des plaques de verglas par exemple. Les chevaux qui vivent dehors peuvent également être victimes de crevasses ou d’œdèmes au niveau des pâturons, si les prés sont très humides, et également d’affections parasitaires comme certaines gales. La gale de boue notamment est une affection bactérienne liée à l’humidité.
On note aussi l’existence de problèmes de reproduction.
Comment prévenir ces risques ?
La prévention des affections respiratoires hivernales combine mesures sanitaires, avec une bonne gestion de l’environnement, et médicales et passe notamment par la vaccination quand elle est disponible. Pour la grippe, le virus hivernal le plus dangereux, la prophylaxie est sanitaire (mesures de quarantaine sur les nouveaux arrivants, isolement des malades) et médicale, avec un recours à la vaccination et une conduite d’élevage correcte. Rappelons que la vaccination est obligatoire pour tous les chevaux qui participent à des manifestations équestres. Les risques traumatiques au pré se préviennent par des mesures simples comme d’étaler de la sciure de bois ou de la paille sur les zones humides qui risquent de verglacer.
Pour prévenir les accidents, il est préférable de faire marcher les chevaux jeunes ou nerveux avant de les lâcher dans un paddock où la présence de verglas est possible. Cela leur évitera des manifestations trop violentes en y arrivant et donc de se blesser. Lors des chutes, les zones particulièrement exposées sont les genoux et la face dorsale des boulets. Le plus souvent les blessures sont superficielles mais parfois elles peuvent toucher jusqu’à l’articulation. Pour prévenir les blessures, il peut être utile de protéger les membres du cheval (bandes, guêtres…). Les affections cutanées se gèrent grâce à une surveillance renforcée et un pansage régulier qui permettra de détecter toute anomalie et d’intervenir rapidement.